Herbes aromatiques : 8 vertus essentielles pour la santé

 Herbes aromatiques : 8 vertus essentielles pour la santé

Chaque fois que vous croquez une herbe sur un aliment, ne serait-ce que quelques feuilles, vous absorbez une foule de nutriments. Toutes les herbes sont en effet des concentrés d’antioxydants, d'enzymes, de fibres, de vitamines (caroténoïdes et C en particulier), de minéraux (magnésium, fer, calcium ...) et d'huiles essentielles. Bien sûr, comme dans toutes les familles, chaque membre a son propre caractère. Certaines herbes exercent leur savoir-faire du côté des sphères digestives ou cardiaques. D'autres ont plutôt une action antiseptique, voire antibiotique. D'autres encore jouent un rôle apaisant, sur les tensions, les spasmes et le stress.

1.  PLEINE FORME

Grâce à leur haute teneur en minéraux et vitamines, les herbes aident à éviter les déficiences en micronutriments. Et qui dit absence de carences, dit aussi plus grande résistance à une foule de désagréments. Le thym séché est exceptionnellement riche en calcium (6 g renferment la même quantité qu'un pot de fromage blanc). Le basilic s'illustre par sa richesse en magnésium et en calcium : 100g apportent 202 mg de calcium (1 pot de yaourt en contient 180 mg). Évidemment, personne ne mange 100 g de basilic à table, mais à raison de quelques cuillères chaque jour, les herbes participent activement à la couverture de nos besoins : c'est ce qu'on appelle la chimio-prévention. En outre, elles favorisent l’assimilation des autres nutriments du repas. Flanquer un steak d'une volée de persil n'est pas que joli, c'est aussi une excellente façon d’améliorer l'absorption du fer de la viande, simplement grâce à la présence de vitamine C dans le persil. Une présence loin d'être anecdotique : 200 mg pour 100 g, contre 40 à 80 mg pour l'orange.

2.  ANTICANCER

Grâce à leur teneur imbattable en antioxydants et en composés spécifiques, les aromates font partie des aliments que les scientifiques examinent de près dans le cadre de la lutte contre le cancer, notamment le professeur Richard Béliveau, éminent spécialiste du cancer à la faculté de médecine de l'Université de Montréal. Leurs bottes secrètes? Les lamiacées (basilic, romarin, menthe, marjolaine, origan ...) renferment des huiles essentielles riches en terpènes, des molécules qui donnent à ces aromates leur parfum prononcé, et qui bloquent par différents biais la croissance de cellules cancéreuses. Elles renferment aussi de l'acide ursolique, qui empêche l'inflammation et lutte contre l’angiogenèse. Les ombellifères (persil, coriandre, cerfeuil, fenouil...) renferment quant à elles de l'apigénine, un polyphénol à l'activité anti-inflammatoire, qui inhibe la croissance de cellules cancéreuses. Il est donc recommandé d'ajouter quotidiennement à nos plats de la menthe, du thym, du basilic, du persil, de la coriandre et du fenouil. Et il est encore plus intéressant de croquer du basilic sur des tomates, ou de la coriandre sur des carottes râpées (avec un jus de citron), car les nutriments des aliments potentialisent leurs effets les uns les autres.

Autre avantage des aromates : leurs antioxydants interfèrent avec certains composés toxiques, qui apparaissent par exemple lors de la cuisson à haute température (viandes grillées au barbecue, fritures ...). Une étude a montré que des boulettes de viande hachée, assaisonnées d'un mélange d'épices riches en polyphénols (ail, paprika, romarin, origan), présentaient après cuisson un moindre taux de composés toxiques que les mêmes boulettes« nature». Idem pour des viandes marinées grillées. Moralité : on prend l'habitude d'ajouter des herbes, partout !

3.  ANTISTRESS

De nombreuses herbes étaient bien connues de nos grands-mères, qui s'en faisaient systématiquement des tisanes. Mélisse, verveine ou encore basilic exercent une action sédative et calment les troubles d'origine nerveuse. Qu'ils deviennent des incontournables de vos tasses et assiettes, si vous êtes sujet aux palpitations, maux de tête, troubles digestifs liés au stress, insomnies ...

4.  ANTI-INFECTIONS

Avec des herbes comme le thym ou le romarin, vous mettez toutes les chances de votre côté pour passer l'hiver sans attraper« ce virus qui traîne». Antiseptiques, antivirales, anti-infectieuses, expectorantes, les herbes luttent contre les infections de la sphère ORL. Misez sur les tisanes, ou ajoutez-les régulièrement dans les petits plats du quotidien.

5.  IMMUNITÉ

Si les herbes sont si vertes, c’est grâce à la présence de chlorophylle, l'équivalent de notre hémoglobine dans le sang. Cette substance favorise la désintoxication de l'organisme, la bonne santé de la flore intestinale, le maintien de l'équilibre acido-basique et renforce l'immunité. Plantes fraîches de rigueur, bien entendu !

6.  MINCEUR

Dans nos assiettes, elles parfument les aliments, relèvent les vinaigrettes, apportent des couleurs ... et permettent de cuisiner moins salé et moins gras de  manière générale, pour à peine quelques calories. Un peu de thym sur une viande grillée, du basilic fraîchement ciselé sur une salade de tomates, de la ciboulette sur des pâtes, et nos papilles oublient de réclamer l'ajout de beurre, d'huile ou de sel auquel elles sont habituées.

7.  DIGESTION FACILE

Estomac lourd, impression d'avoir mangé quelque chose « qui ne passe pas », sentiment d'être nauséeux, barbouillé ... Bref, ça ne va pas fort ! Pensez aux herbes, comme la menthe poivrée souveraine contre les nausées, les indigestions et les spasmes digestifs grâce à sa richesse en menthol. Pour prévenir et non guérir, n'oubliez pas les herbes lorsque vous recevez et que vous faites un « gros repas », avec entrée, plat, fromage et dessert. Un peu de basilic sur l'entrée, quelques feuilles de menthe sur le dessert (à ne pas pousser dédaigneusement du bout de la cuillère vers le bord de l'assiette, merci), à la fin du repas, cela fait la différence.

8.  VENTRE PLAT

De nombreuses herbes sont carminatives, c'est-à-dire qu'elles luttent contre la formation de gaz intestinaux et facilitent leur expulsion. Menthe poivrée, aneth, fenouil, marjolaine, basilic, sauge, thym, sont les plus efficaces dans ce domaine. Pensez à elles dès que vous préparez un plat « à problème » comme des flageolets, des lentilles, des pois chiches ...